S’intéresser aux différentes alternatives à la « fast-fashion » (autrement appelé « mode éphémère »), c’est une nouvelle étape d’une transition écologique : Il y a la prise de conscience (qui gratouille on ne va pas se mentir), on se renseigne un peu plus sur le sujet, et on constate avec effroi que la mode est un secteur d’activité qui est particulièrement néfaste pour la planète. Mais que faire ?

WeDressFair est une entreprise Lyonnaise qui a décidé de mettre en avant pas moins de 85 marques de mode éthique qui font des vêtements moins polluants ET fabriqués dans de bonnes conditions sur leur site et dans leur boutique à Lyon, raison pour laquelle j’avais à coeur de vous la présenter.

Fast Fashion : Revers de la mode éphémère

La révolution de la « fast-fashion » a été il y a quelques années de faire de la mode une nouvelle consommation de masse. En effet son objectif étant de proposer toujours plus de collections tendances à petits prix afin d’inciter au renouvellement perpetuel de nos gardes-robes (ex: Zara, H&M, ASOS…). Les articles se retrouvent à être portés à peine quelques fois avant de se retrouver ringardisés par la nouvelle collection arrivée 1 mois après. Au mieux ils finissent sur Vinted, au pire ils sont jetés et deviennent des déchets qui mettent des décennies à disparaitre.

Ces vêtements sont fabriqués dans des pays où le coût de la main d’oeuvre est faible et les conditions humaines généralement déplorables. Souvenez-vous du drame du Rana Plaza au Bangladesh qui a fait + de 1100 morts suite à l’effondrement du bâtiment. A la suite de cela, le mouvement #whomadeyourclothes ou #whomademyclothes à déferlé sur les réseaux sociaux.

Quant aux matériaux utilisés, souvent du plastique (encore lui) comme le polyester par exemple, dérivé du pétrole dont l’empreinte écologique est épouvantable, de sa fabrication à son NON-recyclage, en passant par les micro-particules qui s’échappent à chaque lessive pour nourrir un peu plus les océans de cette pollution plastique.

Le coton quant à lui pourrait être plus sain (lui au moins laisse respirer la peau) mais c’est sans compter sa boulimie en eau (pas moins de 5200 litres d’eau sont nécéssaire à la culture d’un seul kilo de coton). De plus, il est aussi un gros consommateur de produits toxiques car il nécessite beaucoup d’engrais et pesticides à sa culture, il est blanchi ensuite au chlore ou est teinté avec des métaux lourds comme le plomb et le chrome.

Enfin, quant il faut aller vite (1 mois à peine s’écoule entre la création et la mise sur le marché d’un de ces vêtements) beaucoup de produits chimiques sont utilisés pour la fabrication des tissus et conception des vêtements, pour la teinture, pour le séchage… Tout ce beau monde se retrouve déversé dans les rivières continuant son chemin dans les nappes phréatiques puis les océans mais également sur notre peau ! Pas vraiment glamour n’est-ce pas ?

Sans vouloir être anxiogène, vous comprendrez qu’il est temps de reconsidérer nos « besoins » de vêtements. Comme je le répète souvent, nous sommes des consomm’acteurs et nous sommes les seules décisionnaires et responsables de nos choix, de nos achats. C’est pourquoi se tourner vers la seconde main et les marques de mode éthique et DURABLE doit devenir notre nouveau réflexe pour faire changer collectivement les choses et limiter (anéantir ?) le désastre environnemental lié à la fast fashion (et à la surconsommation de façon plus générale).

Le concept WeDressFair

WeDressFair est né d’une frustration d’Antoine et Marie les fondateurs. Citoyens engagés, de plus en plus sensibilisés à la consommation responsable, ils ont pris conscience de cet impact environnemental mais aussi social de la mode, et ont cherché une alternative plus positive.
Ils ont bel et bien découvert des marques de mode responsable et au style impeccable… en 8ème page de Google. C’est pour cela qu’ils ont créé WeDressFair : un e-shop pour valoriser les marques éthiques, et permettre au public de trouver une alternative responsable, et d’aider à faire progressivement changer la mode.

WeDressFair a le statut ESS (Economie Sociale et Solidaire). Depuis sa création en Janvier 2018, l’équipe se compose aujourd’hui de 7 personnes, tous enclins à « faire leur part », persuadés que la solution n’est pas dans la culpabilisation, mais au contraire dans l’éducation, et la proposition de nouveaux choix plus durables.

Au démarrage, WeDressFair a été créé sur le modèle d’une marketplace. Cependant, il a vite évolué car de nombreuses marques responsables étaient incompatibles avec ce modèle (souvent pour des raisons de logistique). C’est pourquoi, l’entreprise a dû évoluer vers un modèle de distribution classique, tout en conservant la marketplace. Personnellement, je trouve ce choix courageux car cela veut dire que l’entreprise s’engage aussi de son côté et ce n’est pas évident dans un marché encore timide.

C’est pourquoi j’ai coeur à mettre en lumière ce genre d’initiatives : que ce soit ces boutiques (de rue ou en ligne) proposant des marques éthiques et écoresponsables ou ces créateurs qui inventent la mode de demain (une mode durable j’entends, que ce soit dans le choix des matières, du mode de fabrication et dans l’impact social qui va autour).

On sent que la conscience collective commence à s’éveiller, à se questionner et petit à petit s’orienter vers ces nouveaux choix. D’ailleurs si vous êtes là à lire cet article c’est que quelque part vous vous y intéressez vous aussi, et je m’en réjouis. Mais il y a encore énormément de chemin à parcourir et de nouvelles consciences à éveiller, sans accuser, sans pointer du doigts les faiblesses de chacun mais plutôt en encourageant chaque pas fait vers une consommation plus raisonnée. C’est pourquoi je vous invite à partager cet article au maximum, à parler de ce sujet avec vos proches et leur donner envie d’y réfléchir et s’y intéresser à leur tour.

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WeDressFair, une sélection écoresponsable

J’ai voulu savoir quelle était le cahier des charges de WeDressFair, comment sélectionnaient-ils leurs marques, à quel niveau était placé le curseur quant à la qualification d’écoresponsabilité d’une marque et pas d’une autre. Ils m’ont répondu qu’ils sélectionnent les marques de mode qui produisent en respectant les hommes, l’environnement, et ce dans la transparence, tout en ayant un style qui correspond également à l’entreprise. Ils ont d’ailleurs édité une charte éthique de sélection, sur laquelle ils s’appuient pour intégrer ou non une marque. (Elle est justement en cours de rénovation et sera republiée bientôt, mais je vous en dis plus ici, et vous mettrais le lien lorsqu’elle sera terminée.)

La première règle est que les vêtements qu’ils sélectionnent doivent être constitués au moins à 90% de matières éco-responsables. De rares exceptions à cette règle peuvent être sélectionnées, dans certaines tenues de yoga par exemple, ou chaussettes.

La sélection des matières est la suivante :

• Les matières considérées comme éco-responsables sont les suivantes : Coton biologique, lin, lin biologique, chanvre, chanvre biologique, Tencel, Lyocell, Lenzing EcoVero,
• Les matières recyclées : laine, coton, PET, polyester, nylon… A ce sujet, ils recommandent toujours de laver les matières synthétiques recyclées dans les sacs de lavage Guppy Friend, afin de limiter la propagation de micro-particules plastiques.
• Le cuir à tannage végétal ou low chrome uniquement (respectant les normes REACH)
• La laine biologique, laine certifiée RWS (garantissant le bien-être animal), ou laine locale (Française)

Côté responsabilité sociale, ils sélectionnent des vêtements fabriqués en France, en Europe, mais aussi plus loin, tant que les conditions sociales sont décentes, selon ce qui suit :
Vêtement labellisé FairTrade
Vêtement fabriqué dans une usine certifiée GOTS, WFTO, Fair Wear Foundation, SA 8000, ou BSCI (ce dernier est certainement le plus faible en termes de garanties, il est un préalable à la certification supérieure, SA 8000)

Alors pourquoi continuer à proposer des vêtements fabriqués en Chine, en Inde, ou au Bangladesh, même si c’est dans de bonnes conditions de travail ?
Prenons un exemple : le coton ne pousse pas en France (ou dans de rares cas isolés comme en Occitanie). L’inde et la Turquie sont les premiers producteurs mondiaux de coton biologique. Ils acceptent donc le fait que la matière première soit transformée sur place, dans des conditions qui permettent d’élever les minima sociaux, tout en encourageant un savoir-faire local et souvent historique.

J’ai énormément apprécié nos échanges sur le sujet et j’aime aussi leur transparence sur leur choix. Si vous souhaitez allez voir leur sélection de mode éthique sur le site, il était important pour moi que vous connaissez avant tout la démarche globale de WeDressFair. Et cela humanise aussi les boutiques en ligne, comme j’avais pu le faire avec l’eshop Zoessentiels qui s’est lancé dans le zéro déchet. Il y a beaucoup d’humanité, de dévouement, d’espoir derrière ces nouvelles entreprises et j’avais envie que vous le ressentiez vous aussi.

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Mon écolo-Interview : Victoria, responsable marketing de WeDressFair

Toujours pour mettre en avant l’humain avant tout, j’aime bien poser quelques questions aux marques pour connaître un peu leur routine, leur quotidien d’un point de vue écologique. Donc voici mon écolo-interview  de 3 questions auquel s’est joyeusement prêté Victoria, Responsable marketing de WeDressFair.

1) Quel est le geste écologique le plus simple que vous ayez adopté et qui est rentré dans votre routine du quotidien ?

J’hésite entre deux gestes qui me paraissent maintenant irréversibles : amener mes couverts et mon tupperware pour déjeuner à midi, et les pains de savon solide dans la salle de bains notamment. Et je pense aussi à mon alimentation locale et de saison avant tout, et le plus souvent biologique – geste facilité par la proximité d’une petite coop près de chez moi où le plaisir que j’ai d’aller au marché + le goût des aliments une fois qu’on s’y est habitué 🙂

2) Quel est le geste écologique que vous aimeriez adopter et que vous n’avez pas encore réussi à mettre en place ?

J’aimerais bien réussir à utiliser la cup menstruelle mais j’ai peur de ne pas être assez rigoureuse et organisée.. et la culotte menstruelle me fait encore un peu peur !

3) Quels sont vos 3 derniers éco-gestes ?

– Mes repas végétariens 9 fois sur 10
– J’ai réparé un de mes vieux pulls préférés
– Travailler chez WeDressFair (ça doit bien compte vu que ça me prend tout mon temps ?! 🙂

Je sais que la mode durable est plus chère, forcément, et que tout le monde ne peut pas se le permettre j’en convient. Néanmoins, il y a une chose importante à prendre en compte. S’offrir une pièce n’a pas du tout le même sens et n’est pas fait dans les mêmes dispositions que passer chez Zara et sortir avec un pull ou un t-shirt tous les samedis.

Reconsidérer nos vrais besoins en la matière et se dire que choisir un vêtement éthique est un acte presque politique, en tous cas engagé. EN parlant de reconsidérer nos besoins en tant que consommateur.rice, si vous ne connaissez pas la méthode BISOU crée par Marie Duboin, autrice du livre « J’arrête de surconsommer » je vous invite à aller découvrir cela d’urgence.

Un vêtement éthique et éco responsable, c’est aussi une pièce qu’on aura choisi avec soin et dont on prendra soin, car il est fait pour DURER. On en achète peu car on est dans un processus de déconsommation et c’est tellement valorisant de porter un vêtement de qualité dont on connaît la traçabilité et qui a nécessité un véritable savoir-faire.

Donc exit les dressing surchargés alors qu’on met généralement les mêmes vêtements et que cela représente à peine la moitié de ce qu’on possède :

  • on porte, on reporte et on rereporte ce qu’on a,
  • on désencombre les placards des pièces inutiles qu’on ne portera plus (coucou la méthode Marie Kondo),
  • on limite nos achats au minimum,
  • on arrête les achats impulsifs
  • on privilégie la seconde main,
  • et on fait nos choix de consommation en conscience.

C’est toute la mécanique qu’il faut changer. Et pour les bourses les plus modestes, le marché de la seconde main est en pleine explosion donc on commence à y trouver des marques écoresponsables également (et là c’est doublement gagnant !)

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Voilà ce que je souhaitais partager aujourd’hui avec vous sur ce grand et vaste sujet de la mode éthique et responsable versus Fast-Fashion ainsi que la présentation de cette jolie boutique en ligne lyonnaise WeDressFair.

Maintenant c’est à vous : J’aimerai beaucoup connaitre votre opinion à ce sujet, connaissiez-vous Wedressfair ? Où vous en êtes avec la mode éthique, quels sont vos choix et quels sont les marques de mode que vous aimez le plus en ce moment ?

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